La polémique enfle autour de la délivrance des passeports congolais. Des révélations de favoritisme et des délais d’attente allant jusqu’à 18 mois ont relancé les accusations d’instrumentalisation de l’administration à des fins politiques. Le cas de Moïse Katumbi, dont le passeport est bloqué, est devenu emblématique d’un pouvoir accusé de verrouiller l’espace politique.
Sur le front diplomatique, la RDC s’active. Le soutien de l’Union européenne et du Royaume-Uni aux accords de Doha et de Washington est salué, tandis que la Première ministre remercie l’UE pour son aide à Goma. Mais sur le terrain, la réalité est plus nuancée : l’AFC/M23 continue de s’étendre et impose des mesures économiques coercitives.
Les défis humanitaires s’accumulent. À Goma, le CICR coordonne le transfert de militaires désarmés, tandis qu’un plaidoyer se développe pour vacciner les femmes en âge de procréer, dans un pays encore très vulnérable aux maladies évitables. À cela s’ajoute une recrudescence du virus Mpox, avec plus de 2 600 cas signalés.
Entre diplomatie active à l’extérieur et tensions explosives à l’intérieur, la RDC avance en équilibre instable. Si les appuis internationaux offrent des leviers pour une paix potentielle, l'absence de consensus national sur les réformes politiques et la gestion des ressources pourrait faire dérailler les efforts de pacification.
Dans le pays, des voix s’élèvent contre le “bradage” présumé des ressources congolaises dans les négociations internationales. Mukwege et d'autres figures lancent l’alerte. Sur le plan judiciaire, une requête a été déposée au Sénat pour lever l’immunité de Joseph Kabila, marquant un tournant dans les tensions politiques internes.